Formation Comprendre Jung
La psychologie analytique
Formation Comprendre Jung
La psychologie analytique
La synchronicité
Concept original de la psychologie analytique
dessin de C.G.Jung , extrait du Livre Rouge- page 133
Les phénomènes de synchronicité sont indissociables de l'Unus mundus
L'Unus Mundus est le Monde Un
Il est à l'origine du phénomène des synchronicités
« Le principe de causalité me semble impropre à expliquer certains phénomènes surprenants de la psychologie de l’inconscient.» C.G.Jung
La synchronicité est un concept qui échappe à la loi de causalité
Le principe de synchronicité suppose l'existence d'un arrière-monde: l'inconscient collectif
Selon Jung, il existe une psyché collective qu’il nomme
« inconscient collectif » ou mundus archetypus, qui se situe dans une dimension hors de l’espace / temps.
Il est à la fois la mémoire de l’évolution de la Création et l’âme du monde auquel chaque individu est relié par son inconscient personnel.
Cette supra conscience contient les lois ontologiques que Jung nomme archétypes. Il considère que les archétypes sont des structures énergétiques qui président à l’ordonnancement du monde collectif et individuel ; et que leur impact positif ou négatif se révèle au contact de la conscience de l’individu.
La psyché participant du monde de l'Esprit et de la Matière, la totalité psychique de l'homme se trouve entre le mundus archétypus et le monde physique dans lequel il évolue.
La synchronicité témoigne de la loi de contamination des archétypes
D'où l'énergie pas , elle revient...
Lorsqu’un archétype se constelle dans la psyché d’un individu, à savoir qu’il est activé, il attire à lui des situations de même nature. C'est ce que Jung nomme l'effet contamination.
Cette caractéristique de l'archétype est un réel danger pour l'individu. Jung met en garde les individus non différenciés des forces obscures de l'inconscient dont ils sont les jouets par voie de conséquences.
La différenciation est un impératif thérapeutique pour préserver l'autonomie, le discernement et le sens critique d'une personne. Elle est indispensable au Processus d'individuation.
Dans le cas contraire, il existe un risque de possession et d'inflation psychique dues au fait que l'individu demeure poreux à la psyché collective et aux phénomènes de contagion de masse (panique, révolution, génocide, barbarie collective...)
Le déficit d'autonomie psychoaffective peut entraîner un individu à commettre des actes que sa morale et son éducation réprouvent à titre individuel, mais qu'il sera encouragé à poser sous l'influence d'un collectif dont il ne sera pas différencié.
Il existe une relation acausale entre les évènements
Le principe de causalité n'explique pas tout
Il existe des évènements qui sont reliés par le sens et une signification commune, sans pour autant qu’il y est une explication rationnelle plausible à ce qui les relie.
À travers ses recherches, Jung interroge la loi de cause à effet, massivement retenue par la culture dominante et laisse entrevoir une autre explication, qui elle, déroge à la rationalité.
Il ne nie pas le principe de causalité, il écrit que dans le cas de« coïncidences significatives », ce principe ne peut expliquer « les phénomènes surprenants de la psychologie de l’inconscient ».
Il fait référence à ce qui est nommé aujourd’hui , phénomènes paranormaux (la prémonition, l’intuition, la télépathie, le Yi King, l’astrologie, l’activité onirique, etc.).
Dans son ouvrage Synchronicité et Paracelsica, il témoigne de ses expériences de synchronicité, à partir desquelles il a élaboré ce concept.
C’est bien parce qu’il s’est émancipé de la pensée rationnelle dominante pour explorer ce qu’il nomme l’arrière-monde que Jung a soulevé la vindicte de ses détracteurs. La synchronité est un sujet qui fâche. Et cependant, c’est avec un esprit scientifique que le psychiatre suisse a étudié son sujet et émis une théorie.En savoir plus sur les synchronicités, un sujet qui fâche
Et plus sur l’arrière-monde
Et sur la dynamique ternaire de la psyché vue par JungLes "coïncidences signifiantes "
La synchronicité est une théorie de la connexion
La synchronicité suppose un Univers où tout est connecté : une immense matrice universelle agissante et intelligente.
C'est une notion incompatible avec celle de hasard et de réalité fragmentée, qui est diffusée par la culture dominante.
À la fin de sa vie, Jung admettait qu’il existait un seul archétype qui contenait tous les autres.
Il l’a désigné sous le terme d’Unus Mundus, le Monde Un, symbolisé par le mandala et manifesté par les phénomènes de synchronicité. Une autre façon de faire la différence entre le noumène et le phénomène , comme Kant le fit avant lui.
Ces phénomènes ne sont pas anormaux, ils sont seulement inexplicables au regard du niveau intellectuel de l'humain à ce stade de son évolution. Ils supposent la reconnaissance d'un arrière-plan au monde phénoménal auquel l"humanité demeure attaché.
La synchronicité est une expérience numineuse
L'irruption d'un phénomène inexplicable et qui impressionne
Les synchronicités impressionnent les esprits cartésiens et sont des expériences numineuses. Le numineux fait référence à l’irruption d’un phénomène inexplicable et qui impressionne.
C'est l’irruption du sacré dans la psyché humaine.
Elle obéit à une aspiration naturelle à faire l’expérience du « plus grand que le Moi » qui pousse un individu à s’éveiller à une autre dimension de lui-même.
Dans l’approche de Jung, son étude sur l’archétype Lumière détaille cette dynamique psychique qui l’a conduit à écrire que Dieu est une fonction de la psyché.
Les images et les symboles qui surgissent des profondeurs de la psyché humaine sont pris très au sérieux par Jung qui y voit la Nature vivante à l’œuvre, la materia prima à l’origine de toute chose et dans laquelle toute chose se résorbe.
Son point de vue est très proche de la Sophia des Grecs, l'Eternelle sagesse, une figure majeure de la philosophie, qui désigne une réalité intermédiaire entre le monde sensible dans lequel les hommes évoluent et le monde de l’ineffable, imperceptible et inaccessible à l’entendement humain.
Un autre nom est donné à ce monde intermédiaire, c'est celui de l'Anima mundi dont l'âme individuelle est une émanation. Cette parenté permet à l'âme individuelle d'y avoir accès.
En savoir plus sur la synchronicité , une expérience numineuse
Le mandala est le symbole de l'Unus mundus
Il exprime une unité à l'origne des synchronicités
Dans la psychologie analytique, le monde a un sens, celui de développer la conscience.
Ce développement n’est possible que parce qu’il existe un principe de transformation qui est à l’œuvre dans l’univers comme dans la psyché humaine.
La métamorphose n’est pas négociable, pas plus que le changement, la croissance, l’évolution. La vie se comporte comme si elle n’avait pas de limite et se renouvelle constamment.
Pour Jung, le sens est signifié par le mandala.
Cette figure symbolise le déploiement du centre, l’Unus mundus, le UN, le centre du Soi, vers le multiple et le retour du multiple vers le centre.
Ce mouvement correspond à celui du Processus d’individuation dont le déroulement est à la fois labyrinthique et spiralé.
Comme chaque symbole, le mandala est une production naturelle de l’inconscient pour réconcilier les contraires. Il apparaît dans les rêves et l’imagination active dès que l’équilibre de la psyché est menacé à la suite d’un traumatisme.L'unité principielle polarisée
La polarisation de l'Unus mundus et sa conséquence, l'Éros
L’Unus mundus, le monde Un, est une unité principielle polarisée Masculin/Féminin qui est à l’origine du phénomène des synchronicités. De cette polarisation est né Éros.
Dans la psychologie analytique, Éros est la force de cohésion entre les deux principes Masculin et Féminin qui assurent l’équilibre psychique et sans lesquels rien ne serait advenu, ni au plan cosmique ni au plan psychologique. Ce couple est à la base de toute Création qui rend visible et tangible, un principe Créateur que Jung nomme Logos quand d’autres le nomment Dieu, Verbe, Pneuma, Fiat Lux....
L’âme unique a été dédoublée et chaque moitié aspire désormais à s’unir pour retrouver l’état de complétude originel. Chaque mythe de la Création fait état d’une scission au sein de l’unité principielle ce que Jung nomme parfois la dissociation métaphysique (Ombre et Lumière) dont la transposition au plan humain donne la dissociation psychique entre le conscient et l’inconscient.En savoir plus sur l’Unité polarisée
Et plus sur l’Éros et l’Unus mundusÉcouter
Une autre façon de se laisser entendre parler du phénomène des synchronicités
La synchronicité
Synthèse
présentée par Dominique BAUMGARTNERÉtude de la Synchronicité
Enregistrement de l'atelier en ligne du 20/02/2023
Pour le fichier audio cliquez ICI
animée par Dominique BAUMGARTNERLa psyché androgyne à travers le mythe de Tirésias
Enregistrement de l'atelier Esprit et Matière en ligne du 02/03/2023
Pour le fichier audio cliquez ICI
animée par Dominique BAUMGARTNERQuestions / Réponses
Retranscription des questions/réponses posées durant l'atelier en ligne
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