Formation Comprendre Jung
La psychologie analytique
Formation Comprendre Jung
La psychologie analytique
L'Archetype Lumière
Il est l'archétype du sacré, de la transcendance , du surnaturel, de l'indicible
livre rouge de C.G.Jung- page 129L'archétype Lumière est un élément constitutif de l'appareil psychique jungien
Un courant de vie universel et une manifestation spécifique de la Libido.
L'archétype Lumière lorsqu'il est constellé dans la psyché de l'individu exerce une fascination ou un effroi sur le Moi
C'est une étape bouleversante et dangereuse
car il exprime une irruption du sacré dans le psychisme d'un individu.
Or, tout ce qui est plus grand que le Moi est vécu comme une mise en échec de ses certitudes.
"... il y a du Soi au Moi la même distance qu'il y a du soleil à la terre. On ne peut confondre l'un avec l'autre, pas plus qu'il ne s'agit d'une déification de l'homme ou d'un abaissement de Dieu. Ce qui est situé par delà de notre raison humaine lui demeure de toute façon inaccessible." C.G.Jung
Le sacré est une fonction de l'inconscient
Il manifeste l'au-delà des normes, l'Esprit, et bouleverse les certitudes du Moi
Il est la dimension spirituelle de la psyché
Rien n'est plus naturel que d'être soi
L'Esprit appartient au monde subtil et toute tentative de définition est vaine. C'est ce qui est au-delà des apparences.
Le Moi conscient peut y accéder par les manifestations extérieures, comme celle de la lumière du soleil et par des expériences numineuses et intimes dans les profondeurs de l'être: l'émerveillement, l'extase, la béatitude, le saisissement, le ravissement, la sidération et l'effroi, sont autant de mots qui tentent d'exprimer l'insaisissable. Toute expérience de cette nature ne relève pas de la schizophrénie, mais de l'activation de l'archétype Lumière qui participe activement au Processus d'individuation, pour clarifier la relation d'un individu à l'Esprit.
La Lumière est la substance même de la divinité , elle n'est pas seulement une émanation physique du soleil. Il existe une lumière essentielle que la Création vient obscurcir.
La dimension spirituelle de la psyché est naturelle, inhérente à sa nature. Elle ne relève pas d'un phénomène culturel ou cultuel, qui lui, appartient au monde du visible et du raisonnement.
Jung s'est peu exprimé sur l' archétype Lumière très proche de l'archétype du Soi sur lequel il s'est largement étendu.
La différence entre l'archétype du Soi et l'archétype Lumière
C'est la différence entre l'animé et le sacré
L'archétype du Soi est l'archétype de la totalité psychique.
Il est à la fois le centre et la périphérie de la psyché, et englobe le conscient et l'inconscient. Selon Jung " le Moi est le seul contenu du Soi que nous puissions connaitre. Le Moi individué se ressent comme l'objet d'un sujet inconnu qui l'englobe".
Cette sensation et expérience "du plus grand que Moi" témoignent de l'activation de l'archétype Lumière qui pousse l'individu à s'éveiller à une autre dimension de lui-même, à recouvrer sa nature ontologique, occultée par toutes ses identifications et à percevoir au-delà des apparences, une autre réalité qui le surpasse.
L'archétype Lumière correspond au Fiat Lux de la Genèse, une lumière en amont de la lumière solaire qui n'interviendra qu'au 4° jour de la Création.
La Sophia, symbole de l'archétype Lumière chez l'homme
C’est une figure majeure de la philosophie en général.
La Sophia est la manifestation de l’énergie divine qui se diffuse dans toute la Création.
Sa double nature correspond à la circulation de l’énergie entre l’Esprit et la Matière qui sont la double manifestation d’une unité sous-jacente : l’Unus Mundus : la Matière est de l’Esprit dense et l’Esprit de la Matière subtile.
Elle est considérée comme la sagesse divine, la pensée de Dieu, la mère de toutes les vertus ou l’âme du monde.
C’est une notion très complexe qui échappe à toute définition. Seule l’âme individuelle qui est de même nature que l’Anima mundi peut en faire l’expérience et ainsi l’approcher. Pour Jung, les rêves, l’imagination active et les symboles, seuls, peuvent y donner accès...
La Magna mater, symbole de l'archétype Lumière chez la femme
La dynamique de l'âme est la transformation
Jung désigne par la Magna mater, la connaissance de la Nature . La Nature étant elle-même appelée , la Grande Déesse Mère, présente dans tous les cultes depuis les origines de l'humanité. Elle est l'image archaïque de la matière nourricière, dont la vie de l'homme dépend.
Cette connaissance est une aptitude à dialoguer avec le monde invisible qui sous-tend toute la Création. Elle est considérée comme une qualité féminine est de fait attribuée aux femmes. Elles transmettent la vie et sont donc initiées naturellement à ses mystères.
L'histoire en témoigne à travers les pythies, les sibylles, les sorcières , les guérisseuses et les chamanes qui ont recours aux forces de la Nature, pour soulager les maux des hommes et se concilier les faveurs des dieux...
Le numineux et le Processus d'individuation
Le mal n'est pas l'absence de bien.
Si l'individualité est donnée à la naissance physiquement et biologiquement, l'individuation quant à elle, est un processus de maturité psycho affective qui se développe avec la participation active du Moi conscient. Selon Jung le Processus d'individuation est un archétype constitutif de l'appareil psychique, qui mobilise les cinq autres afin de faire advenir "l'homme total": un être autonome et mature, différencié des forces obscures de l'inconscient. Cet archétype de la différenciation avec la psyché collective comporte plusieurs étapes dont celle du "numineux", à savoir l'irruption du sacré dans la vie psychique avec sa force de retournement: la métanoïa.
Le Soi est la plus grande des forces psychiques
Les manifestations de l'archétype Lumière
Le Sacré est une aspiration naturelle de la psyché dont témoignent les cultes les plus anciens. Ce que les peuples premiers nomment le "mana", Jung le nomme Libido.
Comme tous les autres archétypes, l'archétype Lumière est une force et une forme spécifique de l'énergie vitale qui parcoure l'Univers et la psyché. Le "mana" désigne le pouvoir, la magie, la puissance des forces invisibles qui ébranle les certitudes du Moi, pris au piège de la rationalité.
Dans la psychologie des profondeurs, il se nomme l'archétype Lumière.
Jung ne parle pas de Dieu, il s’intéresse à la représentation que les peuples en ont et aux symboles qu’ils utilisent pour en témoigner. L'expression « tout autre » n’évoque pas Dieu, mais les forces agissantes de l’inconscient.
La pathologie de l'archétype Lumière
Le Moi individué manifeste que le Soi est devenu le centre de la personnalité
Ce que Jung nomme le Processus d’individuation est la formation du Soi dont l’aboutissement est le Moi individué. Il s’agit d’une métanoïa, un retournement de la personnalité qui dissout l’état névrotique. La libido libérée des complexes et des identifications qui la figent circule librement ; cette liberté de mouvement permet à l’individu, les ajustements créateurs nécessaires à son environnement, là où ses névroses généraient de l’angoisse et de l’inhibition.
La finalité du Soi est l’émergence d’un être unique et singulier. Pour que cette singularité advienne, il mobilise l’archétype de l’émancipation de la psyché collective, à savoir le Processus d’individuation.
Du SOI GRANDIOSE au soi grandiose
De l’expérience de la fusion cosmique à l’inflation narcissique et psychique
L'expression SOI GRANDIOSE correspond à quatre situations différentes: la fusion avec la Grande Mère cosmique, l'identification à la toute puissance de l'enfant, à un phénomène de compensation du Soi blessé ou à l'inflation du Moi fasciné par la transcendance.
Ce qui était naturel pour l’enfant est devenu pathologique pour l’adulte.
L’expérience fondatrice et naturelle de la fusion maman/bébé est une période où le Moi et le Soi sont confondus, c’est aussi le temps de la fusion cosmique avec la Grande Mère à laquelle la mère biologique se substitue pour un temps dans l’imaginaire du bébé. Une évolution naturelle du développement permet que la « Libido narcissique » vienne à maturité avec l’empathie, la créativité, l’humour, l’humilité et la sagesse de l’adulte en devenir.
Mais la naissance psychologique de l’enfant exige un renoncement à la fusion originelle qui lui conférait une place de choix dans la communauté, celle d’enfant roi. Les renoncements nécessaires pour parvenir à l’homos totus de Jung, l’homme total et éternel, s'ils n'ont pas lieu, causent des désordres psychiques...
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Un livre collectif conçu par Junget publié après sa mortJung a écrit une synthèse de son approche dans les 18 premières pages
Un des derniers ouvrages de Jung
